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IBM France : Cloud et Intelligence Artificielle, le défi de la souveraineté stratégique

Le 04/01/2022

Cet article est extrait du « Référentiel de l’entreprise apprenante – 2021-2022 » réalisé par IBM (sponsor Gold du SIDO Paris) et le Hub Institut

Une interview de Michel GESQUIÈRE Directeur Industry Business DevelopmentIBM France

 

L’EXPLOSION DES DONNÉES

Nous connaissons, par la taille d’une photo numérique de bonne qualité, l’unité de mesure du mégaoctet (Mo) qui désigne 1 million d’octets. Nous connaissons aussi le téraoctet (To) qui désigne 1000 milliards d’octets, soit l’équivalent de tous les ouvrages d’une bibliothèque universitaire. Mais nous allons devoir apprendre de nouvelles unités de mesure, notamment le Zettaoctet (Zo) qui désigne le milliard de téraoctets. Car depuis 2010, le monde a créé 47 de ces zettaoctet. Et ce chiffre devrait être multiplié par trois dans les cinq ans qui viennent, et par quarante-cinq d’ici 2035. 80% de ces données seront non structurées. Et si le flux de création de données explose, le stock est largement sous-exploité : 60 à 70% des données actuelles en entreprise sont inutilisés.

 

LE CHAPITRE 2 DE L’ÉCONOMIE DE LA DONNÉE

Cette explosion des données a d’abord été visible au travers du succès spectaculaire des plateformes de réseaux sociaux et de e-commerce : c’est ce que chez IBM nous appelons le chapitre 1 de la révolution de la donnée. Mais de la consommation, cette révolution va s’étendre au monde de l’entreprise, à celui de la production des biens et des services : c’est le chapitre 2 de cette révolution. Par le couplage du cloud, de l’Internet des Objets, de l’Intelligence Artificielle, de la 5G et de bien d’autres technologies à venir, le flux de données va exploser ouvrant de nouvelles perspectives de croissance plus durable, plus économe en énergie avec de nouveaux gains de productivité :

  • Dans la santé, c’est la chirurgie de précision à distance, la télémédecine, les assistants médecins, l’essor des biotechnologies ;
  • Dans l’industrie, ce sont des usines plus connectées, plus robotisées, plus économes en énergie ;
  • Dans l’énergie, c’est l’optimisation des réseaux, le pilotage des infrastructures à distance, la maintenance préventive ;
  • Dans la banque et l’assurance, c’est l’essor de l’innovation technique et financière, la réduction des fraudes, la surveillance des activités suspectes ou criminels ;
  • Dans la grande consommation, ce sont les produits et les services augmentés, leur traçabilité, l’association du consommateur au développement de nouveaux produits ;
  • Dans la logistique et la distribution, ce sont les robots intelligents dans les entrepôts et les magasins, l’optimisation des routes, la réduction des ruptures de stocks.

 

LE BESOIN DE PUISSANCE ET DE MAÎTRISE DES SOLUTIONS D’EXPLOITATION LES DONNÉES

Nos clients sont conscients de l’importance de cette révolution. Et de l’urgence d’en faire une nouvelle source d’avantage concurrentiel pour les entreprises et les Etats. Dans ce nouveau contexte, nos clients veulent :

  • Pouvoir déployer et gérer, en toute sécurité et intégrité, leurs données et leurs applications dans différents environnement informatiques sur une variété de clouds ; 
  • Créer en toute liberté de nouvelles applications « nativement » dans ces nouveaux environnements dans le but d’innover et de se transformer ;
  • Exploiter les possibilités de l’intelligence artificielle en toute confiance avec une finalité claire et une « traçabilité » des algorithmes ;
  • Avoir la maîtrise et être souverain dans le choix des technologies de cloud et d’IA et dans la monétisation de leurs données.

En résumé, parce que la donnée est devenue une source d’avantage concurrentiel et de compétition, nos clients veulent en avoir la maîtrise, et le contrôle de solutions puissantes d’exploitation des données auprès de partenaires dignes de confiance avec lesquels ils ne sont pas en concurrence. C’est ce que nous appelons chez IBM la souveraineté stratégique.

 

LA SOUVERAINETÉ STRATÉGIQUE DANS LE CLOUD ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Partant de ce constat, IBM a défini une stratégie dite « Cloud hybride & Intelligence Artificielle » dont le but est d’assurer la neutralité et la portabilité des applications et des données sur l’ensemble des clouds (privés et publics) disponibles sur le marché, dont celui d’IBM. En fonction de son industrie et de son métier, chaque entreprise dispose d’un ensemble de données dites critiques, comme celles relatives à sa fonction de recherche et de développement, à ses processus industriels ou à ses clients. Ses données critiques doivent pouvoir être exploitées sur un cloud privé, et les autres données sur un cloud public avec une parfaite synchronisation. C’est l’enjeu du cloud hybride.

Concrètement, IBM propose une plateforme logicielle qui s’appelle « OpenShift » issue du rachat de la société Red Hat en 2019, leader dans l’industrie des logiciels libres. Elle est la fondation du cloud hybride et rend possible la portabilité et l’interopérabilité.

En amont de cette plateforme, IBM développe des logiciels pré-intégrés pour aller plus vite dans la sécurisation des environnements, dans l’intégration, dans l’automatisation, dans l’exploitation des données (stockées mais inutilisées et/ou nouvellement créées), dans les fonctionnalités d’intelligence artificielle.

Par exemple, lors de l’édition 2021 de son événement annuel Think, IBM a annoncé Watson Orchestrate, une nouvelle fonctionnalité qui démocratise l’IA et qui est destinée à accroître la productivité au quotidien des collaborateurs dans toutes les tâches courantes d’accès et de traitement de l’information, et cela quelle que soit la taille de l’entreprise. Enfin, IBM propose des services d’accompagnement et de mise en œuvre optimisant ainsi l’usage des technologies au profit des développements des entreprises et des administrations publiques. Disposer via le cloud hybride et l’intelligence artificielle de solutions puissantes d’exploitation des données, tout en gardant le contrôle et la maîtrise des données et de leur exploitation, est le défi majeur des entreprises pour faire de la donnée une somme d’avantages concurrentiels à leur profit.

 

>> Télécharger le Référentiel de l’entreprise apprenante – 2021-2022